Effets santé du chlore dans les piscines : à quel point est-il nocif ?

Les piscines, lieux de détente et de loisirs, utilisent couramment le chlore pour désinfecter l’eau et prévenir la prolifération de bactéries. Cette substance chimique peut avoir des effets notables sur la santé des nageurs. Lorsqu’il se combine avec des matières organiques présentes dans l’eau, le chlore forme des sous-produits potentiellement irritants et nocifs.

Les nageurs réguliers peuvent ressentir des irritations des yeux, de la peau et des voies respiratoires causées par ces sous-produits chlorés. Ces effets sont particulièrement prononcés chez les enfants, les asthmatiques et les personnes sensibles. La question de la gestion de la qualité de l’air et de l’eau dans les piscines devient donc fondamentale pour minimiser ces risques.

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Les dangers d’une exposition excessive au chlore

L’exposition prolongée au chlore peut entraîner une série de problèmes de santé. Le chlore, utilisé pour désinfecter l’eau des piscines, se comporte de manière similaire à l’eau de Javel. Lorsqu’il entre en contact avec des matières organiques, il forme des sous-produits chimiques qui peuvent causer des irritations de la peau, des yeux et des voies respiratoires. Le Pr Alfred Bernard a mené une étude révélant que ces sous-produits sont particulièrement nocifs pour les jeunes enfants, les asthmatiques et les personnes sensibles.

Une exposition excessive au chlore peut aussi provoquer des intoxications chroniques et des allergies. Les nageurs réguliers sont plus susceptibles de développer des affections telles que l’eczéma, la bronchiolite et la rhinite. Le chlore peut aussi dégrader l’épithélium respiratoire, augmentant ainsi le risque de maladies respiratoires.

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Les symptômes d’une exposition excessive incluent :

• Rougeurs et démangeaisons de la peau
• Irritations oculaires et larmoiements
• Toux et essoufflement
• Crises d’asthme plus fréquentes

Ces effets soulignent la nécessité de surveiller rigoureusement les niveaux de chlore dans les piscines et de rechercher des alternatives moins agressives pour la santé des utilisateurs.

Les signes d’une piscine malsaine

Une piscine malsaine se distingue par plusieurs indicateurs. L’un des premiers signes est une forte odeur de chlore. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette odeur soutenue ne signifie pas une eau bien désinfectée, mais plutôt une accumulation de chloramines, des sous-produits résultant de la réaction du chlore avec la sueur, l’urine et autres matières organiques.

Les symptômes physiques chez les baigneurs peuvent aussi révéler la mauvaise qualité de l’eau. Une exposition prolongée peut provoquer :

• Irritations de la peau
• Piquements aux yeux
• Toux persistante

Les piscines mal entretenues peuvent aussi présenter une eau trouble ou une prolifération d’algues, signifiant une désinfection insuffisante. La présence de ces éléments indique souvent que les niveaux de chlore ne sont pas correctement maintenus ou que le système de filtration est défaillant.

Un autre indicateur est la qualité de l’air dans l’enceinte de la piscine. Un air lourd et une ventilation insuffisante peuvent exacerber les effets des chloramines, rendant l’atmosphère irrespirable pour les nageurs et le personnel.

Les infrastructures elles-mêmes sont révélatrices. Des installations mal entretenues, des douches et pédiluves sales, ou encore des vestiaires négligés peuvent indiquer une gestion globale déficiente de la piscine, augmentant les risques pour la santé des usagers.

Comment se baigner sans prendre de risques ?

Pour minimiser les effets nocifs liés au chlore, adoptez certaines pratiques préventives. Utilisez une crème de douche barrière anti-chlore pour éliminer les toxines accumulées sur la peau. Préférez un savon doux au pH neutre afin de respecter l’équilibre cutané.

Un gel douche spécial anti-chlore peut aussi être bénéfique. Il aide à éliminer l’odeur persistante de chlore et minimise le dessèchement de l’épiderme. Après la douche, une crème hydratante apaisera la peau sèche et irritée.

Pour les yeux et les voies respiratoires, l’utilisation de sérum physiologique permet de rincer les muqueuses et de réduire les irritations.

Maintenir les doses de chlore dans l’eau autour de 0,5 mg/l de chlore actif est essentiel pour une désinfection efficace sans excès. Vérifiez régulièrement les niveaux de chlore et ajustez-les si nécessaire.

Privilégiez les piscines bien ventilées et évitez les baignades prolongées dans des eaux surchlorées. Ces mesures réduisent considérablement les risques d’irritation et d’allergies.

Les alternatives au chlore

Piscines naturelles et baignades en nature

Les piscines naturelles, dites écologiques, constituent une option viable pour éviter les désagréments du chlore. Ces bassins utilisent des plantes aquatiques et des filtres biologiques pour purifier l’eau, éliminant ainsi les besoins en produits chimiques. La baignade en nature, dans des lacs ou rivières non pollués, est aussi une alternative idéale, offrant une expérience plus proche de l’environnement naturel.

Traitement au sel : une solution mitigée

Les piscines traitées au sel utilisent un procédé électrolytique pour générer du chlore gazeux à partir du sel dissous dans l’eau. Bien que ce procédé réduise les concentrations de chlore libre, il n’élimine pas totalement les risques d’irritations cutanées et oculaires. L’entretien de ces installations peut nécessiter des ajustements techniques réguliers.

Autres produits désinfectants

• Hypochlorite de calcium : utilisé couramment pour désinfecter les piscines, il est classé par l’Union européenne comme produit chimique de haute sécurité.
• Hypochlorite de sodium et acide chlorhydrique : ces substances sont fréquemment employées dans l’entretien des piscines publiques.

Régulations et recommandations

Le Centre anti-poison du Québec, en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et la Régie du bâtiment, collecte des statistiques et régit la sécurité des piscines publiques. Ces entités recommandent des lignes directrices strictes concernant l’utilisation des produits désinfectants pour minimiser les risques sanitaires.